Business model de la banque en ligne

Durant de longues années, Internet n'a été considéré par les banques que comme un canal s'intégrant dans le cadre d'une stratégie dite « multicanal ». Aujourd'hui, avec la désertion massive des réseaux bancaires au profit de banques 100 % internet, la banque en ligne est devenu un enjeu stratégique. Voici quelques éléments de réflexions stratégiques.

Près de 20 années après l'arrivée des premiers services financiers et en ligne et 17 ans après la prédiction totalement erronnée que j'avais lancée sur Planete Commerce, Internet fait enfin massivement bouger les lignes dans le domaine de la banque. Longtemps, Internet a été considéré comme un outil permettant non seulement de se décharger du trafic en agence bancaire et d'éviter de perdre de l'argent à gérer les clients, mais en plus de facturer des frais supplémentaires aux clients qui souhaitaient accéder à leurs comptes en ligne. Internet se contentait donc de renforcer le business model de la banque traditionnelle, dont le produit net bancaire reposait à 55 % sur les marges d'intérêt sur les prêts ( la différence entre le taux auquel les banques se prêtent entre et le taux d'intérêt payé par le client emprunteur) et à 45 % sur les commissions (agios, cotisations des cartes bancaires, abonnement internet...). La presse s'est faite l'écho au cours des dernières années de l'explosition des frais facturés aux clients ordinaires.

Cela explique probablement, avec l'arrivée de la génération x dans le monde du travail, que des centaines de milliers de clients aient choisi de basculer vers une banque en ligne, dont le modèle, elle repose presqu'exclusivement sur les marges d'intérêt sur les prêts (95% contre 5 % pour les revenus issus des commissions). La banque en ligne offre, en général, presque tout : cartes bancaires, accès internet (évidement),  Certaines banques en ligne (BforBank, ING) qui n'offrent pas de prêts (en France, en tout cas) sont de faits handicapées par rapport aux banques en ligne qui n'offrent pas de prêts et doivent donc se reposer uniquement sur les commissions.

Conséquence logique, le business de la banque en ligne présente toutes les caractéristiques du low cost :
- optimisation des frais de fonctionnement (effectifs réduits, automatisation, service client online...),
- contrôle des coûts d'acquisition
- coût d'acquisition faibles
- budgets marketing fort,
- budgets communication faibles
- nécessité de générer de forts volumes (point mort élevé)


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